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Comment le mal du bas du dos se transforme en lombalgie chronique ?

La douleur et la peur de bouger modifient les muscles lombaires et leurs réflexes. Une activité physique adaptée vous réapprend à utiliser votre dos et soulage vos douleurs.

Quels muscles sont touchés dans la lombalgie chronique ?

On constate une atrophie des muscles multifides et paravertébraux dans la lombalgie chronique.

Le multifide est votre muscle du dos le plus profond. Il est composé de centaines de petits faisceaux musculaires qui parcourent votre colonne vertébrale. Ils gèrent la coordination et les réflexes de votre colonne vertébrale. On dit qu’ils fonctionnent par bouffées stabilisatrices car ils sont garant de vos réflexes.

Comment les muscles profond évoluent lors de la lombalgie ?

Trois principaux signes de dégénérescence musculaire ont été détecté à l’aide de l’imagerie : diminution de la taille musculaire, diminution de la densité radiographique et augmentation des dépôts de graisse.

Les études de spectroscopie de masse ont corroboré que le multifide lombaire, chez les sujets lombalgiques, a une teneur en matière grasse significativement plus élevée que les témoins asymptomatiques. Par contre il n’y a pas de changement de typage des fibres du multifide.

La peur de bouger ou kinésiophobie prolonge votre lombalgie

La kinésiophobie est la peur du mouvement. Il s’agit d’une peur de la douleur et d’une appréhension permanente du mouvement. Cette peur entraîne l’’évitement des activités physiques, sociales, et professionnelles que les patients associent à l’apparition ou à l’exacerbation de la douleur, et ce même après avoir récupéré physiquement.

C’est une réponse normale en phase aiguë mais elle conduit à l’incapacité et à la détresse lorsque le comportement d’évitement se poursuit après la guérison.

Reprenez une activité physique rapidement pour éviter l’installation la chronicité. La peur du mouvement doit être évoquée et ne doit surtout pas être ignorée. C’est une stratégie inefficace de gestion de la douleur. Bougez et faites de l’exercice pour prévenir l’invalidité, la dépression et le déconditionnement physique.

Comment l’appréhension de la douleur diminue vos réflexes ?

L’hypervigilance est un état où le lombalgique scanne constamment son corps à la recherche de douleurs. Certaines sensations sont alors mal interprétées et sont ressenties comme de la douleur. L’hypervigilance semble être liée à une forte anxiété et à d’autres facteurs émotionnels, dont une affectivité négative et une peur de la catastrophe.

Il en résulte une augmentation de l’activité électromyographique des paravertébraux. Le contrôle moteur des muscles change qu’il soit volontaire ou non. Pendant la marche, l’activité musculaire globale des individus atteints de lombalgie chronique est supérieure à celle de sujets sains. Cette suractivité retarde les réflexes de protection du corps.

Comment les muscles profonds perdent leurs réflexes ?

Les problèmes de contrôle moteur des lombalgiques visent les muscles profond particulièrement. Les exercices à visée thérapeutique doivent donc se concentrer sur la cocontraction des muscles profonds transverses et multifides.

Chez un sujet sain, le multifide et le transverse sont toujours les premiers muscles à se contracter lors d’un mouvement des membres ou d’une perturbation externe. L’apparition tardive de la contraction du transverse indique un déficit de contrôle moteur et entraîne une stabilisation musculaire inefficace de la colonne vertébrale.

Comment fonctionnent vos réflexes posturaux anticipatoires et compensatoires

Avant de soulever une charge, votre corps et votre cerveau anticipent le geste, la direction du mouvement, la stabilité posturale et le poids de charge à soulever. L’activité musculaire anticipatoire sert à contrôler les perturbations posturales pour protéger votre colonne vertébrale.

Lorsque vous êtes bousculé votre corps réagit aussi pour protéger vos articulations et votre posture. Ce sont les réflexes compensatoires.

Les réflexes anticipatoires et compensatoires sont modifiés chez les personnes atteintes de lombalgie. Les réflexes des muscles du tronc et du bassin en particulier.

De plus les modèles moteurs du contrôle postural anticipé sont modifiés. Les sujets souffrants d’une douleur lombaire modifient leur coordination posturale automatique, en terme de grandeur et de synchronisation des réponses, ce qui entraîne des douleurs et des lumbagos.

Le travail de l’équilibre et de la proprioception améliore les réponses des ajustements posturaux anticipatoires.

Comment s’installe la perte de force et la raideur des muscles lombaires ?

La douleur, la kinésiophobie et le déconditionnement causent une perte de force des muscles lombaires.

Danneels et al. ont mené une étude électromyographique sur le multifide et l’iliocostal. Les résultats indiquent que dans les exercices de force, l’activité des deux muscles du dos serait significativement plus faible chez les patients atteint de douleurs lombaires que pour le groupe témoin des sujets sains.

Quel rôle des muscles de la hanche dans la lombalgie chronique ?

La colonne vertébrale est un pendule inversé supportant le poids du haut du corps. Sa stabilité nécessite une base mobile, fournie par les articulations du membre inférieur, en particulier la hanche.

L’incapacité à faire tourner le tronc sur les hanches cause des douleurs lombaires. Il s’agit notamment de la désorientation du bassin, et de la faiblesse ou des raideurs des muscles de la hanche.

Découvrez comment renforcer les muscles de la hanche avec des exercices simples et adaptés.

Quels sont les facteurs généraux de la lombalgie chronique ?

Quatre facteurs généraux de chronicisation sont fréquemment rencontrés dans la littérature : l’âge avancé, le surpoids, des antécédents de lombalgie et la présence d’un autre douleur chronique dans le corps, en particulier des membres inférieurs .

Quel sont les facteurs psychologiques de la chronicisation de la lombalgie ?

Les principaux facteurs psychologiques mis à jour par les revues de littérature sont : une détresse émotionnelle, un sentiment d’inefficacité personnelle , une faible charge de travail et un faible soutien du superviseur .

Ainsi, les thérapies cognitivo-comportementales s’avèrent efficaces pour les patients souffrants de douleurs lombaires chroniques.

Les postures prolongées et les gestes répétitifs sont ils des facteurs de lombalgie chronique ?

Le facteur psychosocial le plus étudié est le niveau d’activité physique au travail. La manutention au travail , la station debout prolongée et la marche n’étaient pas des facteurs de chronicisation de la lombalgie.

Finalement l’insatisfaction au travail prime sur la posture prolongée. Par contre une mauvaise posture au travail est source de douleurs. Apprenez à bien vous placer au travail pour ne plus souffrir des posture prolongées.